• Au-delà du principe de plaisir (1920)

     

    "Pour beaucoup d'entre nous il peut aussi s'avérer difficile de renoncer à croire que l'homme lui-même est habité par une pulsion de perfectionnement qui l'a fait parvenir au haut niveau actuel des prestations intellectuelles et des sublimations éthiques, et dont on est en droit d'attendre qu'elle pourvoira à son évolution jusqu'au surhomme.  Simplement, je ne crois pas à une pulsion interne de ce genre et je n'aperçois aucune voie permettant d'épargner la critique à cette illusion bienfaisante." 

     

    Cet essai est la réponse que Freud élabore devant la crise de la technique analytique (cf. Lacan, Sém.II) qui s'était très vite rabattue sur une recomposition du Moi (ce que maintiendra l'ego psychologie). Dans "Au delà..." il s'agit de réaffirmer le décentrement fondamental du sujet qui fonde la méthode psychanalytique. Le Moi est clairement posé comme instance imaginaire, principe de résistance aux modulations inconscientes qui insistent sur le mode de la répétition. Lacan commente : le Moi a précisément une fonction d'escamotage de l'ordre symbolique que Freud indique sous le concept d'instinct de mort.

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  • "Quelle force doit avoir l'obstacle à la civilisation constitué par l'agressivité, pour que lutter contre puisse rendre tout aussi malheureux que l'agressivité elle-même !"

     

    Freud ici se demande si le conflit entre l'individu et les exigences de la civilisation est fatal (fin du chap.III). Il cherche à expliquer d'un point de vue psychanalytique les difficultés persistantes du travail de civilisation qui se cristallise dans un commandement affolant : "Aime ton prochain comme toi-même". Au fond il étend à la civilisation le constat dont prenait acte "Au-delà du principe de plaisir". Un texte pessimiste mais lucide qui, devant les progrès stupéfiants de la science, rappelle la prévalence du langage des pulsions et invite par conséquent au travail éthique.

       

    Le malaise dans la civilisation (1930)

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