• IX- (16) Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.

     

    Curieux énoncé que celui-là, qui ne manque pas de surprendre par sa tournure un peu lourde. La tradition colportée par le catéchisme catholique y voit l'interdiction de la médisance et du mensonge ; à première vue, ce neuvième commandement proscrit en effet l'intention de porter atteinte à la réputation d'autrui, il condamne la volonté de nuire en parole. On y entend finalement une injonction au respect et à la prudence. 

     

    Mais ce qui est d'abord incriminé, ce n'est pas la malveillance, ni n'importe quel type de mensonge : èd chaquèr, c'est le « faux témoignage ».

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  • V- (12) Honore ton père et ta mère,

    afin que tes jours se prolongent

    sur la terre que l'Éternel, ton Dieu, te donne.

     

    Le cinquième commandement est très ramassé : comme les premier et troisième, il tient en un seul verset qui confère une certaine solennité.

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  • masques-copie-3    

    VI- (13) Tu ne commettras pas de meurtre.

     

    Ce sixième commandement, avec sa formulation lapidaire, est sans doute le plus célèbre : c'est le premier dans l'ordre de la mémoire, c'est le seul dont on se souvient quand on a oublié tous les autres ; il énonce la seule limite que reconnaît encore une bonne partie de notre jeunesse post-moderne complètement désorientée : "Il n'y a pas mort d'homme !", ironise-t-elle trop souvent quand on lui indique l'espace du devoir. Tuer autrui reste un puissant tabou, le dernier peut-être, le dernier rempart contre le grand carnage.

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  • VII- (14) Tu ne commettras pas d'adultère.

     

    Malgré une formulation aussi définitive que pour le précédent, voilà un commandement qui paraît aujourd'hui inaudible : la relation sexuelle extra-conjugale est parfaitement tolérée par nos sociétés qui revendiquent au contraire la consommation immédiate et le droit à la jouissance. Hormis certaines délimitations (inceste, pédophilie, viol), la sexualité relève pour nous des libertés privées. Alors quelle peut être l'actualité de cette parole, et que délimite au juste cet interdit ?

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  • http://h.delamare.free.fr/images/sisyphe_n2_01.jpg    

    VIII- (15) Tu ne commettras pas de vol.

     

    Comme toutes les injonctions de la deuxième série (paroles VI à X, soit la colonne de gauche dans les Tables de la Loi transcrites en hébreu), ce commandement est lapidaire, édicté au futur, forme bien plus autoritaire que l'impératif puisqu'elle supprime toute alternative et gèle le devenir de l'homme ; on retrouve également la négation, à valeur privative. Ces énoncés assoient donc l'autorité divine sur un mode castrateur.

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  • X- (17) Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien qui soit à ton prochain.

     

    Voici donc la dernière des Dix Paroles, qui, comme les 7è et 8è commandements, enjoint de respecter les biens d'autrui, depuis sa maison jusqu'à son âne... en passant par sa femme. Ce qui semble à nouveau en jeu, c'est donc la préservation de l'intégrité de l'autre, le rappel de l'irréductible altérité (voir le commentaire sur l'interdit du vol : prendre le bien d'autrui, c'est croire qu'on peut usurper sa place et récuser l'idée même de limite) : curieuse réduplication pour parachever un énoncé nécessairement laconique, puisque manifestant l'autorité. 

     

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