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Mes oreilles bourdonnaient l’autre jour en consultation pluridisciplinaire d’un insistant vocable, les « neuropsychologues », dont on promettait le secours à venir : c’était la figure de proue du programme de soins, et ce pseudo-titre résonnait comme un mantra. Tiens, au fait, que veut dire ce mot qui là me vient ? « Mantra » est un mot sanskrit signifiant « instrument de pensée », formé sur la racine man-« penser » (qu’on retrouve dans mens, mentis et qui donnera « mental »). Il y a comme ça des mots qui tiennent lieu de pensée – ou qui justement empêchent de penser : c’est bien là ce qui arrive quand le discours miroite de « neuropsychologues » et de ses inévitables partenaires adjectivaux, « neurodéveloppemental » et « cognitif ». Sous le charme scientifique, quelque chose passe à la trappe : oui, mais quoi ?
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Lacan introduit dans le séminaire sur Les formations de l’inconscient le "graphe du désir." Cette figure est la première topologie complète, articulant entre eux l’ensemble des termes par lesquels le sujet est constitué comme effet du signifiant. Au départ, la construction du graphe s’appuie sur la structure du mot d’esprit. Au cours du séminaire suivant, Le désir et son interprétation, Lacan en reprend le montage en trois étapes. Toutes ces avancées aboutiront à la communication présentée en septembre 1960 : "Subversion du sujet et dialectique du désir". Par la suite, Lacan n’ajoutera plus rien à cette figure topologique, mais la reprendra de temps en temps, notamment dans le séminaire sur l’éthique de la psychanalyse, le transfert et l’identification.
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nos distances conjuguées, au loin sur la mer déployée, dériveur oublieux, pupilles hagardes livrées au gré des vents vacillent
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