• J. Lacan « La science et la vérité » (1965)

       

    J. Lacan « La science et la vérité », Leçon d’ouverture du Séminaire XIII, L’objet de la psychanalyse, 1965-66, in Ecrits VII

     

    "Qu'on dise reste oublié derrière ce qui se dit dans ce qui s'entend." (L'Etourdit)

    "De notre position de sujet, nous sommes toujours responsables. [...] L'erreur de bonne foi est de toute la plus impardonnable." (La Science et la vérité)

    "...tout ce qu’il y a à dire de la vérité, de la seule, à savoir qu’il n’y a pas de métalangage […], que nul langage ne saurait dire le vrai sur le vrai, puisque la vérité se fonde de ce qu’elle parle, et qu’elle n’a d’autre moyen pour le faire." (La Chose freudienne) 

    Lire la suite...


    votre commentaire
  •            Une épreuve de vérité                                        

    "L'ombre de l'objet est ainsi tombée sur le moi."

    En pleine guerre, alors que deux de ses fils sont sur le front et qu'il vient d'apprendre son cancer, Freud se penche sur le tableau de la mélancolie, reprenant les réflexions de Karl Abraham à partir de l'analyse du deuil.

    Dans ce court essai, Freud néglige l'enquête historique sur ce fameux trouble de l'humeur, autrefois rapporté à la bile noire, puis prenant, chez les romantiques, la forme du mal du siècle avant d'acquérir la densité existentielle du spleen. Freud y voit une pathologie qu'il rapporte aux névroses narcissiques ou aux dépressions obsessionnelles. Au XXè la mélancolie se répand sous le nom de dépression puis de trouble bi-polaire.

       

    Freud - Deuil et mélancolie (1915)

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Un cas de paranoïa : pour se relever de l'ordalie quand la postérité fait défaut...

     

    « Ces malades aiment leur délire comme ils s’aiment eux-mêmes. Voilà tout le secret ! »

    (Freud, 1895, "Manuscrit H", in Naissance de la psychanalyse)

     

    D'abord qualifiée de "psychose intellectuelle", la paranoïa s'identifie à partir de symptômes de projection (les délires morbides de persécution, de jalousie, érotomane ou mégalomane) qui prennent la forme d'un discours d'explication du monde et du moi organisé en un système complexe et cohérent. Pour Freud, cette construction savante est articulée au retour des pulsions homosexuelles refoulées, noyau du conflit dans la paranoïa. 

       

    Freud - Le président Schreber, un cas de paranoïa (1911)

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • Freud - Psychologie des foules et analyse du moi (1921)

       

     

    Psychologie des foules et analyse du moi constitue le 3è temps des écrits sociologiques de Freud, après Totem et tabou (1912) et Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort (1915). D'emblée Freud affirme une certaine homogénéité entre psychologie individuelle et collective, du fait que c'est précisément dans son rapport au semblable que le Moi se constitue, marqué ainsi primitivement et à jamais par la détermination sociale. En réalité, le psychisme de chacun s'enracine dans une organisation collective qui lui pré-existe.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • "Car Je est un autre." Rimbaud

    Lacan - Le moi (Séminaire II, 1954-55)

       

    Ce séminaire dont le titre complet est "Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse", tout comme en son temps "Au delà du principe de plaisir" (1920), vise à rappeler la fonction fondamentalement aliénante du Moi, noyau de résistance, instance imaginaire et puissance trompeuse qui brouille la soumission à l'ordre symbolique et l'insistance des paroles fondatrices. Dans le même temps, et corrélativement, il s'agit de dénoncer la récupération de la psychanalyse par la psychologie et l'impossibilité de la réduire à un savoir et, par la suite, à une technique de reconfiguration du moi. Ce moi est bien ce qui est lui-même identifiable à un savoir, or la vérité qui nous mobilise est ailleurs et sera toujours de l'ordre du surgissement, hétérogène à tout savoir constitué.

    Lire la suite...


    votre commentaire